Jean-Marc Clairet est
né au Cambodge, issu de parents d'origine vietnamienne
dont un arrière-grand-père français.
Il est venu en France, avec toute sa famille à l'âge
de douze ans.
A l'âge de vingt ans, il découvre le plaisir de la photographie…il
a enfin trouvé dans cet art la satisfaction d'exercer son regard imaginatif
et sensible sur un environnement jusque là encore très contraignant.
Il se perfectionne, en pratiquant intensivement la photo de mode, le portrait
ainsi que divers reportages.
En 1993, il retourne pour la première fois au Vietnam.
C'est avec beaucoup d'émotions qu'il retrouve le pays
où il a vécu une bonne partie de son enfance.
De retour en France, il expose pour la première fois
son travail à l'IESA (Institut Européen des
Sciences de l'Art) Malgré le très bon accueil
de son exposition, il ne s'estime pas encore suffisamment
prêt à devenir un photographe à part
entière.
En septembre 2003, il consacre une année d'étude complète
aux différents aspects de la photographie au centre Iris, situé à Paris
dans le 3e arrondissement.
Aujourd'hui, à quarante ans, Jean-Marc Clairet franchi une nouvelle étape
de sa vie et nous livre en tant que photographe un magnifique sujet, aussi bien
par son originalité que par sa technique parfaitement maîtrisée
: il nous révèle les " pensées " de Bouddha.
A partir de portraits d'une sculpture de style khmer, exposée au musée
des arts asiatiques Guimet, représentant Jayavarman VII, l'un des principaux
fondateurs du site d'Angkor, dont la similitude avec l'art du Champa est frappante;
il leur superpose différentes prises de vue.
Cette technique lui permet d'évoquer
les multiples thèmes de réflexion que Bouddha avait ou aurait pu
avoir abordé durant sa longue retraite, suite à sa décision
de quitter sa vie de prince, pour se consacrer à sa quête de la
vérité. Ses œuvres imposent donc une lecture qui va au-delà du
plaisir de contempler des images esthétiquement remarquables.
C'est ainsi
que notre regard croise la pauvreté, la maladie, l'ignorance, la colère,
la guerre, la tentation, les doutes, jusqu'à l'apaisement… Il nous
fait ressentir également la présence de Bouddha à travers
les éléments de la nature ou encore sur les murs de nos villes.
Le bouddhisme nous rapproche, dit-il, car Bouddha n'est pas si éloigné de
nous.
Ce sujet n'est pas choisi au hasard. Un artiste nous raconte souvent son histoire,
il nous livre des messages, il nous fait entendre sa raison d'être. Jean-Marc
Clairet nous photographie sa double culture, un vécu partagé entre
l'Orient et l'Occident. Il nous livre son humanité avec ses complexités.
Il nous fait entendre ses espoirs…qu'il porte depuis toujours en lui.
L'artiste remercie le musée des arts asiatiques Guimet
et la société Inter
Gestion présidée par Monsieur Gilbert Rodriguez, pour leur soutien.
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